« Je participe tous les ans à cette visite, ça permet de découvrir plein d’endroits intéressants, alors qu’on entend souvent dire que Mulhouse, c’est nul…, commente l’une des participantes à la balade architecturale à vélo. Bon, il faut reconnaître qu’il y a encore de quoi faire pour améliorer la ville ! ».

C’est bien pour cela qu’elle regorge de grands chantiers : le thème de cette année porte justement sur les travaux en cours plutôt que sur les bâtiments déjà finis. Sept étapes sont réparties sur un axe sud-nord, de la future agence de la Région, près de la gare, aux nouveaux logements sociaux des Berges de la Doller à Bourtzwiller.

Il y en a pour plus de deux heures et demie pour boucler le trajet, passionnant de bout en bout. Paul Béranger, directeur du service urbanisme de la municipalité, et Jean-Marc Lesage, architecte, guident efficacement la cinquantaine de cyclistes présents. Leurs interventions sont complétées par les points de vue de Denis Rambaud, premier adjoint au maire et président de Mulhouse Habitat, et de plusieurs des architectes à l’oeuvre sur les chantiers examinés.

Des projets qui remuent l’aspect de Mulhouse

En les écoutant, on comprend mieux à quel point une réalisation architecturale ambitieuse ou une réhabilitation réussie sont le fruit d’un équilibre subtil entre recherche esthétique et contraintes énergétiques et sécuritaires. Celles-ci sont particulièrement drastiques quand c’est un immeuble de grande hauteur comme la Caisse primaire d’assurance maladie, avenue Schuman, qui est concerné : « En cas d’incendie au 10 ^e étage par exemple, les autres étages sont censés pouvoir travailler en paix comme si de rien n’était ! », explique l’architecte Jean-Marie Martini à une assistance amusée. Idem pour le centre socioculturel Wagner : les préoccupations anti-vandalisme ont déterminé certains détails de ce bâtiment à la « volumétrie » étonnante.

La caserne Lefebvre fait l’objet d’un examen approfondi. Ses alentours, déjà réalisés ou en cours, et le cheminement piétonnier qui va la traverser, vont remodeler l’usage du quartier. La Maison Engelmann, qui sera inaugurée rue de la Moselle le 19 octobre, comme les « maisons de ville » de la rue des Mésanges font également partie des projets qui remuent l’aspect de la ville. « L’entente entre les habitants est possible quand les lieux qu’ils habitent sont harmonieux et bien conçus », conclut l’un des architectes en charge de la réalisation des Berges de la Doller, l’éco-quartier qui remplace les 420 à Bourtzwiller.

En résumé, voilà un parcours indispensable pour comprendre les évolutions de Mulhouse dans son avenir proche. Deuxième séance dimanche 14 octobre, même lieu même heure (9 h 30 devant la nouvelle agence de la Région, près de la gare).