Le Dr Raphaël Moog, spécialisé en chirurgie pédiatrique viscérale, comparaîtra pendant trois jours pour "homicide involontaire". La justice lui reproche d'avoir trop tardé à pratiquer l'ablation de la rate de Maxime Walter, 15 ans, ce qui aurait pu le sauver, selon plusieurs expertises.
Le prévenu était d'astreinte mais a tardé à se rendre au CHU de Strasbourg-Hautepierre le dimanche 21 septembre 2008, jour de l'accident du jeune espoir régional de cyclo-cross. Ce jour-là, en fin de matinée, l'adolescent avait fait une chute lors d'un entraînement et s'était gravement blessé au bas-ventre. Le praticien avait donné par téléphone l'instruction de ne pas pratiquer l'ablation de la rate, pourtant gravement fracturée, du patient. L'enquête et plusieurs expertises médicales ont conclu que cette décision avait "favorisé l'évolution" vers le décès du jeune homme, selon une source proche du dossier.
Souffrant d'une importante hémorragie interne, le jeune sportif avait été abondamment transfusé, mais son état avait empiré d'heure en heure. Le chirurgien, qui ne s'était déplacé à son chevet que dans le courant de l'après-midi, avait finalement décidé une ablation tardive de la rate, pratiquée le lendemain matin. Mais cela n'avait pas empêché le décès, après deux jours d'hospitalisation.
Les parents du jeune cycliste auraient souhaité que le chirurgien soit jugé devant les assises pour "homicide volontaire". Deux autres médecins, une pédiatre et un anesthésiste ont été initialement poursuivis dans cette affaire, avant de bénéficier d'un non-lieu.
Ce procès, initialement prévu en décembre sur une seule journée, a été renvoyé à fin mars pour permettre à la famille de citer plusieurs médecins et experts. Le tribunal aura cette fois trois jours pour les entendre et pourrait ensuite mettre
sa décision en délibéré.
AFP
Le prévenu était d'astreinte mais a tardé à se rendre au CHU de Strasbourg-Hautepierre le dimanche 21 septembre 2008, jour de l'accident du jeune espoir régional de cyclo-cross. Ce jour-là, en fin de matinée, l'adolescent avait fait une chute lors d'un entraînement et s'était gravement blessé au bas-ventre. Le praticien avait donné par téléphone l'instruction de ne pas pratiquer l'ablation de la rate, pourtant gravement fracturée, du patient. L'enquête et plusieurs expertises médicales ont conclu que cette décision avait "favorisé l'évolution" vers le décès du jeune homme, selon une source proche du dossier.
Souffrant d'une importante hémorragie interne, le jeune sportif avait été abondamment transfusé, mais son état avait empiré d'heure en heure. Le chirurgien, qui ne s'était déplacé à son chevet que dans le courant de l'après-midi, avait finalement décidé une ablation tardive de la rate, pratiquée le lendemain matin. Mais cela n'avait pas empêché le décès, après deux jours d'hospitalisation.
Les parents du jeune cycliste auraient souhaité que le chirurgien soit jugé devant les assises pour "homicide volontaire". Deux autres médecins, une pédiatre et un anesthésiste ont été initialement poursuivis dans cette affaire, avant de bénéficier d'un non-lieu.
Ce procès, initialement prévu en décembre sur une seule journée, a été renvoyé à fin mars pour permettre à la famille de citer plusieurs médecins et experts. Le tribunal aura cette fois trois jours pour les entendre et pourrait ensuite mettre
sa décision en délibéré.
AFP