Synthèse de l’IMBA Europe Summit 2015

Dans l’ordre de gauche à droite : Lionel Macaluso (Président MBF), Mike Van Abel (président IMBA US), Harold Veldkamp (président IMBA Europe)

Qu’est-ce qui rend un sommet annuel européen du VTT pleinement réussi ? Prenez comme ingrédients, une bonne combinaison de conférenciers inspirants, des discussions ouvertes, un melting-pot de riders amateurs et plein d’idées pour le développement du VTT, un endroit magnifique, de belles sorties VTT, un peu de plaisir et d’échanges entre pratiquants européen le samedi soir. Et bien sûr, notre hôte local la Mountain Bikers Foundation et tous ses bénévoles qui passent des heures innombrables dans cet événement.

Quelque 65 personnes provenant de 18 pays différents se sont rendues en France pour assister au Sommet 2015 de l’IMBA Europe à Ramatuelle dans le Var.

Le sommet de cette année était combiné avec la 2eme rencontre pour les moniteurs de VTT européens.

Lionel Macaluso,  président de la MBF et Harold Veldkamp, ​​président de l‘IMBA Europe, ont ouvert le sommet vendredi soir en présence de l’adjoint au maire de Ramatuelle.

Ambiance studieuse pendant les interventions

[Intervention 1] - Le samedi, la parole a été donnée à Alex Maclennan, responsable des loisirs et des affaires publiques de la Commission des forêts du Royaume-Uni (équivalent de l’ONF en France). Alex a expliqué comment les fonds de l’UE, les investissements privés et le travail bénévole des groupes de vététistes locaux ont été en cohésion et créé un nouveau développement de piste dans le Northumberland.

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[Intervention 2] – Le potentiel économique et de création d’emplois du VTT a été présenté par les Moniteurs Cycliste Français (Sam Morris et Julien Rebuffet). MCF rassemble un grand nombre de moniteurs de VTT professionnels. Les nouvelles tendances du E-bike et du Fat bike représentent un potentiel important de développement de l’activité.

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[Intervention 3] – Parfois, les défenseurs du VTT vivent un moment difficile quand ils parlent aux gestionnaires des espaces naturels et naturalistes au sujet de l’impact du VTT. Primoz Gams, étudiant en écologie et biodiversité a présenté les résultats préliminaires de son étude sur l’impact du VTT sur la végétation le long des sentiers. Les résultats définitifs de son étude sont attendus à la fin de cet été.

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Sourire aux lèvres pendant le ride de l’après-midi

[Intervention 4] – Le nombre croissant de E-bikes vendus en Europe faisaient partie de la présentation et la discussion avec Jonathan Doux de Bosch e-Bike Systems. Quelle que soit votre opinion sur les e-bikes, ils sont devenus une réalité et il semble que les vététistes ont accepté cette tendance. Toutefois, les discussions en cours sur leur bon usage, les questions de sécurité et de leur impact sur les sentiers sont utiles et nécessaires pour faire en sorte que cette tendance n’affectera pas l’accès aux sentiers à long terme. Bosch et d’autres partenaires de l’industrie travaillent sur un code de conduite des industriels pour éviter toute manipulation illégale de systèmes e-bike. Cela signifie que l’industrie du e-bike est strictement contre la manipulation du système pour augmenter la vitesse / puissance.

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[Après-midi – RIDE] – Dans la tradition de tout événement IMBA, un temps « riding » fait partie du programme. Un ciel bleu, un paysage inondé de soleil et un réseau de sentiers locaux étaient les ingrédients pour un « petit » ride collectif. Si cela ne suffisait pas pour mettre un sourire sur le visage des participants, la course de fat-bike en relais sur la plage du samedi soir l’a certainement permis.

Le 2ème jour était réservé à une approche par thématique. Trois blocs thématiques ont porté sur les sujets : « développement de sentiers », « la gestion des bénévoles » et « briser la barrière de l’âge et du sexe ».

[Intervention 1] – Claude Balsiger, directeur de « Allegra Tourismus » a débuté avec une présentation sur la façon de (et comment ne pas) établir des partenariats publics et privés dans le secteur du tourisme à VTT.

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[Intervention 2] – Il fut suivi par Tomas Kvsanicka de Singltrek sur l’importance et la planification des réseaux de sentiers, en zone péri-urbaine qui sont accessible pour les masses, y compris les débutants et les jeunes.

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[Intervention 3] – Les conflits d’usages entre les utilisateurs des sentiers sont souvent mentionnés comme une menace pour l’accès aux sentiers de VTT, ATBV (Portugal) a présenté leur exemple d’une communauté des sentiers « tout compris ».

Tito Magelhaes a expliqué comment ils ont rassemblé les vététistes, les randonneurs et coureurs de trail dans une seule association en organisant des événements communautaires et en faisant équipe pour le l’entretien des sentiers.

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[Intervention 4] – L’entretien des sentiers, l’inspection des parcours et le ramassage des déchets font partie du programme des Brigades Vertes françaises. Franck Machabert représentant la Mountain Bikers Foundation nous a présenté l’évolution de ce programme qui s’est élargi au fil des ans, visitant plus d’événements afin de sensibiliser les coureurs comme les organisateurs. Cela permet aux événements concernés d’évoluer vers une organisation plus durable et donc plus responsable (déchets et entretien des sentiers).

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[Intervention 5] – Bien que la composition de la communauté de vététistes soit légèrement en train de changer, le vélo de montagne est encore largement pratiqué par une forte majorité d’hommes. Tendre la main à la génération future et briser la barrière des sexes a beaucoup de sens pour nous. Beppe Salerno introduit les leçons de vélo de montagne dans une école primaire, à la fois dans le cadre du programme d’études et comme activité périscolaire et donne un conseil très important : ne pas adapter les programmes pour adultes aux enfants. C’est un monde totalement différent, des besoins différents, une physiologie différente, il faut donc rendre l’enseignement amusant !

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[Intervention 6] – Alors, au sujet des femmes ? Nous étions heureux d’avoir Annie Söderberg à bord pour partager son histoire sur sherides.se, une communauté cycliste suédoise pour les femmes qui ont émergé presque aussi vite qu’Annie monte son propre vélo !

La scène VTT en Suède pourrait être décrite comme plutôt compétitive, pas très ouverte aux femmes. Sherides.se changé cette perspective en créant une communauté en ligne et en offrant une grande variété d’événements et d’activités de formation. Il propose de rider les uns avec les autres au lieu de monter les uns contre les autres. Les femmes peuvent choisir, quelle que soit la discipline ce qui les intéresses comme sorties. Une fois entre filles, elles n’ont plus de barrières pour oser venir rouler. Un succès très rapide. Les filles peuvent proposer des sorties VTT, ski ou vélo de route. La communication est axée sur le plaisir, la passion pour le ride, une question de fierté et une bonne stratégie de communication bien pensée. Cela facilite l’accès à la pratique, plutôt que de débuter avec son conjoint ou des amis masculins.

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Les grands enseignements du sommet :

 – Un pas de plus a été fait vers une harmonisation des diplômes de moniteur VTT Européen en nommant Samuel Morris en tant que chef de projet. La période à venir sera utilisée pour obtenir un mandat des différentes organisations nationales, les programmes de formation et d’obtenir un investissement dans ce projet de chacun.

 - La communauté VTT en général est loin derrière les autres groupes de loisirs comme les randonneurs, les clubs alpins, etc. au niveau de l’influence. Ces organisations sont beaucoup plus fortes, ont plus d’influence politique parce qu’ils ont atteint une certaine masse critique. Nous, en tant que vététistes, en sommes juste au début.
Il est clair que chaque association nationale de défense du VTT aura plus d’influence avec plus de membres, y compris le soutien de l’industrie.

- Les recherches de Peter Zacj, de Slovénie, nous montrent clairement que nous devons faire des progrès sur les accès aux sentiers, les possibilités de financement et les politiques favorables au vélo de montagne en Europe. Il y a urgence à travailler sur un plaidoyer du VTT.

- Nous allons travailler sur l’idée d’un « Trail fund », un fonds qui pourrait aider les initiatives locales (liées à nos organisations membres bien sûr). Il faudra un peu plus de préparation et une bonne stratégie de communication.

- La plupart des participants ont aimé les présentations et sont très intéressés par le partage d’expériences provenant d’autres pays. C’est un bon début, mais bien sûr, nous avons besoin de grandir, d’avoir plus de décideurs qui fréquentent nos sommets…