« Ce n’était pas mon truc le VTT à la base… » Comme le chien tirant l’attelage, c’est d’abord la complicité avec l’animal qui a entraîné Marie Dardinier vers le cani-VTT, ou bike-jöring. « J’avais un chien qui avait besoin de se dépenser, je cherchais des solutions pour le défouler… » Elle commencera avec une trottinette. Premières sensations. Suivra le coup de cœur pour le tout-terrain, ses « pointes à 45- 50 km/h », l’effort partagé et l’exigence de complicité. « Des sensations que j’adore … » Marie se rapproche vite d’un club franc-comtois affilié à la FFST, la Fédération française des sports de traîneau qui réunit tous les amateurs de sports canins attelés par un et parfois deux chiens, course à pied, ski, traîneau, VTT et trottinette.
Un retour en force…
Fin 2013, la jeune femme originaire de Romagny participe à sa toute première course. Elle s’en souviendra : une vilaine chute, des côtes fêlées et une hémorragie interne à la clé. Mais pas de quoi stopper son élan. Un an plus tard, Marie fait l’acquisition de sa première chienne greyster en Allemagne, Hindy, une femelle taillée pour la course et le sprint. Le duo à six pattes grimpe sur la première marche du podium au championnat de France de 2015 à Scaër, en Bretagne. Dans la foulée, Marie intègre l’équipe de France. Tout ça alors que sa santé lui joue des tours : elle subit deux opérations en 2015 pour une hernie ombilicale. « Une pause forcée » l’éloignera des circuits VTT pendant près d’un an et demi… mais avec un autre événement bien plus heureux. Maman d’une petite Emy depuis l’an dernier, Marie a repris l’été dernier « de manière intensive », jonglant entre les entraînements réguliers, son nouveau rôle de mère et son travail d’éducatrice à la Maison de l’enfance de Seppois-le-Bas.
En octobre, c’est avec la petite dernière, Loca, que Marie épate son monde en raflant un second titre de championne de France dans le Massif central. Même les candidats masculins s’inclinent devant le chrono de l’Alsacienne. « Je n’étais pas peu fière de ce résultat , reconnaît la jeune maman. Je ne pensais pas arriver à ce niveau-là peu de temps après la reprise. » Encore de bon augure pour le mondial : une 3e place en traîneau au championnat de France 2017 et, plus récemment, un premier titre de championne de France cani-trotinette. Désormais bien entourée, avec des sponsors pour le matériel comme l’alimentation des chiennes, Marie « vise au moins le podium ». Mais on voit bien notre « mordue » détrôner la Polonaise tenante du titre…