De retour d’un premier stage en Afrique du Sud, Maxime Marotte a bénéficié de nouveaux conseils qui lui permettent de mieux se projeter vers 2019 et même 2020 avec les JO de Tokyo.Le retour d’expertise entre acteurs de terrain permet de déplacer des montagnes. C’est ce qu’espère Maxime Marotte en 2019 après avoir pourtant terminé 3e de la Coupe du monde pour la troisième année consécutive. Déjà bien structuré, Cannondale Factory Racing Team a ajouté un descendeur dans sa structure. Et dès le premier stage en Afrique du Sud, qui s’est achevé samedi, l’ancien champion de France 2017 en a tiré des bénéfices, en plus d’autres avancées apportées dans sa préparation.
« On ne s’endort jamais »
À 32 ans, l’Alsacien continue d’apprendre, ce qui ne l’empêche pas de garder des repères, comme dimanche soir à Mulhouse lors de la cérémonie des champions. « On ne s’endort jamais, même si on est dans un projet similaire d’une année à l’autre , explique le vététiste de l’ASPTT Mulhouse. On a encore intensifié la musculation et un gros travail de pilotage avec des descendeurs pour la mise en place de certaines choses. » Il ne s’agit pas d’apprécier le b.a.-ba du VTT, mais bien de perfectionner une somme de détails permettant de gommer la différence qui existe par rapport au Suisse Nino Schurter, septuple champion du monde et six fois lauréat de la Coupe du monde.
« On a de plus en plus de monde dans le staff autour de nous et on a encore eu pas mal de nouveautés, c’était vraiment top , se réjouit le Haut-Rhinois. Les descendeurs ont certains automatismes que l’on n’a pas, c’est intéressant. Ce n’est pas forcément dans les lignes ou dans les conseils que ça apporte, c’est plutôt dans les attitudes. Quelque chose m’a frappé, ils jouent sur les bras et les jambes pour encaisser les chocs. De derrière, on voit bien que les jambes et les bras sont dissociés d’avec le tronc fixe. »
Ce premier stage en Afrique du Sud en vue de la saison 2019 - la première manche de Coupe du monde n’est programmée qu’à la mi-mai (17-19) à Albstadt (Allemagne) - représentait le rendez-vous idéal pour aborder ces points et faire souffler les corps, qui ont dû encaisser de grosses charges de travail. « J’ai eu un coup de barre au milieu du stage , reconnaît le Zillisheimois.Mais depuis que je suis rentré, je me sens frais, j’ai une semaine plus légère pour assimiler tout ça. » Et dans tout ça, il y a aussi une saison 2018 durant laquelle Maxime Marotte a perdu son maillot de champion de France (3e à Lons-le-Saunier) et seulement fini 14e au Mondial à Lenzerheide (Suisse).
« Il va falloir aller le rechercher »
« On a clairement analysé et c’est le mois de juin qui m’a plombé, on a pris des risques, ça n’a pas du tout fonctionné, on repart sur un schéma plus classique. Notre stratégie est de plutôt mettre de côté cet aspect de l’altitude , note le vététiste entraîné par Philippe Chanteau. La plus grande perte dans cette histoire, c’est le maillot bleu-blanc-rouge, il va falloir aller le rechercher (le 21 juillet à l’Alpe-d’Huez). Comme d’habitude, ce sera au milieu d’une série de courses et il faudra être surtout présent jusqu’en août/septembre. » Le Mondial s’achèvera le 1er septembre à Mont-Sainte-Anne (Canada).
Avant de boucler cet exercice, Maxime Marotte se relancera en compétition après un autre stage à la mi-février en Afrique du Sud. « Je rattaque comme l’an dernier mais avec quatre jours d’étapes au lieu de trois , reprend Maxime Marotte. Sur des tracés roulants avec de grosses moyennes, ça permet de travailler d’autres qualités. Je vais enchaîner à la fin du mois à Banyoles, ça demande beaucoup de concentration. Je fais une pause et j’enchaînerai Marseille (l e 31 mars), Haiming en Autriche et Nales en Italie. Puis j’entrerai dans la préparation finale pour la Coupe du monde avec Heubach avant Albstadt et Nove Mesto. »
Ces deux premières manches de Coupe du monde donneront le ton sur la base du travail entrepris en Afrique du Sud. Avec déjà en tête les JO 2020 de Tokyo et l’étape du Test-Event le 6 octobre à Izu, Maxime Marotte veut poser les jalons pour une médaille après sa 4e place aux Jeux de Rio en 2016.