Dans le cyclisme, on connaissait le dopage physiologique. Dimanche 31 janvier, une nouvelle étape a été franchie puisque le premier cas de tricherie mécanique a été découvert aux championnats du monde de cyclo-cross, en Belgique. Jusque-là, seuls des soupçons avaient été émis. "Nous pensons clairement qu'il y a eu fraude technologique, il y avait un moteur caché", a déclaré le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Brian Cookson, au sujet du vélo suspect de la participante belge Femke Van den Driessche.
La cycliste de 19 ans, soupçonnée de dopage mécanique s'est défendue en larmes. "Ce n'était pas mon vélo, mais celui d'un ami, identique au mien", a-t-elle soutenu, "Cet ami est allé reconnaître le parcours samedi avant de déposer son vélo au camion. Un mécanicien, pensant qu'il s'agissait de mon vélo, l'a nettoyé et me l'a préparé pour la course", a-t-elle poursuivi en jurant qu'elle "ignorait totalement" que le vélo qu'elle utilisait dissimulait un moteur.
Selon le règlement, la jeune cycliste belge risque une disqualification des championnats du monde de cyclo-cross, une suspension de six mois minimum et une amende qui peut atteindre 200.000 francs suisses (192.000 euros). Ironie du sort, la coureuse, favorite de la course Espoirs, avait abandonné à mi-parcours après des problèmes mécaniques.