Revoilà l’idée par la voie parlementaire. Jeudi, l’obligation de porter un casque à vélo – et sur tout autre véhicule à «une ou plusieurs roues à moteur ou à assistance électrique» – sera au menu des discussions sénatoriales. A l’origine de la proposition de loi, qui prévoit une contravention de 135 euros pour les récalcitrants, des sénateurs centristes soucieux de «renforcer la sécurité des cyclistes modernes, sans considération de leur âge». En effet, à l’heure actuelle, seuls les moins de 12 ans doivent impérativement être équipés d’un casque. Ils proposent d'étendre l’obligation aux cyclistes adultes et adolescents (comme en Australie depuis trente ans) pour éviter des drames – 178 cyclistes sont morts sur les routes en 2020, un chiffre stable malgré la hausse des déplacements citadins à vélo.
En terme de prévention des risques il serait sans doute plus efficace de s'attaquer à l'origine du risque pour les cyclistes. Dans l'ordre la vitesse des automobiles, la qualité des infrastructures destinés aux cyclistes et le disfonctionnement des organes de sécurité des vélos (freins, dispositif d'éclairage).
La contrainte, imposée, pourrait en outre engendrer une baisse de la pratique – dont le bénéfice à long terme est «vingt fois supérieur au risque» (pour le climat ou la santé publique). Moins il y a de cyclistes, plus les effets positifs de la «sécurité par le nombre» tendent à s’atténuer en matière d’accidentologie.
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