Et un, et deux, et trois, Edouard Lauber s’est adjugé son 3e Prix Europe Environnement hier à Thann après avoir déjà gagné en 2009 et 2010, mais c’est indéniablement le plus beau. Le Haut-Rhinois du CC Etupes n’a demandé son reste à personne pour boucler la deuxième moitié de l’épreuve en solitaire. Et si ses adversaires sont revenus à une trentaine de secondes à un tour et demi de l’arrivée, c’est parce qu’on lui avait annoncé deux minutes d’avance et qu’il a affirmé alors avoir « géré ses crampes ».

Dur au mal, à l’entraînement comme en course, Edouard Lauber s’est porté aux avant-postes sur un coup de tête, après avoir déjà fait exploser le peloton dès le deuxième des sept tours avec le vice-champion olympique de VTT, Julien Absalon (UC Remiremont). « Tout le monde me regardait pour prendre les relais, donc si c’était pour rouler, autant que je le fasse tout seul et j’ai attaqué. Je pensais franchement que Laurent (Colombatto) resterait avec moi, mais j’étais énervé ». Le vainqueur d’étape du Tour Alsace à Colmar a encore franchi un palier avec une impression de puissance accrue par rapport à 2012.

Et ce n’était pas qu’une impression, car son avance est rapidement passée au-delà de la minute. « Au CC Etupes et grâce à mon employeur Alten qui me libère pour aller courir, je sens que j’ai plus de force, d’endurance et que je vais encore plus loin dans les efforts », explique le lauréat.

En chasse, Philippe Moreau (ASPTT Mulhouse) laissait beaucoup d’énergie avec le Bisontin Bryan Falaschy et Renaud Vincent (PE Haguenau), 4e , qui a offert une belle résistance pour être le premier du team Meder et le meilleur licencié alsacien au final. De quoi lui donner des idées en vue du championnat régional du 2 juin qui empruntera ce même circuit.

Le Bas-Rhinois n’a toutefois pas pu basculer à Rammermsatt avec les deux motos franc-comtoises, Laurent Colombatto (AC Bisontine), 2e , et Fabien Canal (US Giromagny), 3e. « Fabien a fait la montée et j’ai contré », a tout simplement lâché le Bisontin.

Sur ce parcours hyper sélectif, Edouard Lauber l’a emporté en champion. « Gagner comme ça, à la pédale, c’est ce que je préfère. Quand j’ai attaqué, je savais que ce serait compliqué, mais quand on arrive au bout, c’est une belle gagne ». Une prestation saluée par une logique salve d’applaudissements des spectateurs.