lundi, 19 août 2013 12:19

Concentration vélos tuning à Strasbourg

Marc Wietzoreck customise des vélos depuis sept ans.

 

Avec leurs vélos pas comme les autres, ils ont créé la sensation à Strasbourg. Les fondus du tuning et du vélo, qui conjuguent leurs deux passions pour créer des vélos inattendus et parfois hautement improbables, s’étaient donné rendez-vous pour une virée de chaque côté du Rhin.

 

Côté vélos, ils en connaissent un rayon, les fondus de vélo custom. Et pas question de se dégonfler quand il s’agit de personnaliser son coursier. Dans les garages ou les cours, ça démonte, soude, allonge, renforce les cadres, ajoute des jantes et des roues larges. Avec la touche finale de peinture et de déco qui confère à la bête sa personnalité.

Le résultat ? Un deux – ou trois – roues, haut sur pattes ou au contraire au ras du sol, mais toujours avec une note de fantaisie joyeuse qui attire immanquablement un sourire admiratif et parfois une pointe d’envie chez le badaud.

« Ca fait sept ans que je suis tombé dans la marmite du tuning », explique Marc Wietzoreck, qui avait organisé, l’autre dimanche, une virée à vélos customisés à partir de Strasbourg, avec la participation de Lorrains venus de Metz.

« J’ai toujours fait du vélo. Un jour, j’ai goûté au vélo américain… » Aujourd’hui, Marc est venu avec son trike, un vélo muni de deux roues à l’arrière. Il l’a réalisé à partir d’un « beach biker », un vélo utilisé par les surfeurs pour rouler sur la plage et transporter leur planche.

 

« En France , poursuit-il, le custom vélo a commencé il y a environ huit ans. » Le 13 septembre prochain, la Custom Brigade, une communauté francophone du vélo custom, fêtera ses dix ans à Paris.

À côté de lui, Nicolas chevauche son vélo girafe. « Je l’ai fait à partir de trois cadres de vélos soudés ensemble explique-t-il. Deux cadres de VTT et un cadre de vélo dame ! » Cet agent de maintenance avoue s’être pris au jeu du vélo customisé « depuis que mon père m’a bricolé un chopper à partir d’un cadre de Solex ».

Un peu plus loin, un drôle de deux-roues muni d’une longue caisse en bois entre la roue avant et la roue arrière se fraie un chemin. Au guidon, Benjamin, soudeur professionnel et sculpteur. « Ce vélo, je l’ai fabriqué pour emmener mes trois enfants à l’école, de Neudorf à Illkirch. La caisse supporte 70 kilos. »

Tous reconnaissent que le vélo est devenu une philosophie de déplacement pour eux. « Le vélo , souligne Benjamin, je le conçois comme un objet d’autonomie et de liberté. »

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