jeudi, 01 octobre 2015 10:11

Handicap & Vélo - Sur son vélo couché Jean-Jacques n’est plus handicapé

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29342412102142685993611726813098031710208000oJean-Jacques Rasetti, de Steinbach, sur son vélo couché.                                                                                Photo L’Alsace/ Arnaud Viry

Victime d’un accident neurologique en 2007, Jean-Jacques Rasetti a dû réapprendre à parler et marcher. Invalide, il a cependant fait l’aller-retour à vélo jusqu’à Budapest. 2892 km en 37 jours.

extrait article parut dans L'Alsace /  Séverine Depond-Roth 

 

 

« Le vélo, c’est comme tout dans la vie : un pas après l’autre. » Jean-Jacques Rasetti sait de quoi il parle. Le jeune sexagénaire (il a eu 61 ans en début d’année) a dû réapprendre ces petits riens qui font tout et auxquels on ne pense plus, tellement ils sont automatiques.

En 2007, le Steinbachois a été victime d’un accident neurologique. Il ne sait alors plus ni marcher, ni parler, ni bouger tout simplement. « Pour expliquer, les neurones de mon cervelet ont été atteints. Là où sont les automatismes. Tout ce que l’on fait sans y réfléchir. Je me suis rééduqué lentement, jour après jour. »

Désormais, plus besoin du fauteuil roulant, ni du déambulateur : une canne suffit à Jean-Jacques Rasetti pour se déplacer. « Toujours à cause de mes soucis d’équilibre. » ....

La randonnée ne lui est pas permise : toujours à cause de ses soucis d’équilibre. « Comme je faisais un peu de VTT avant mon accident, j’ai commencé par un tricycle. Mais je n’étais pas à l’aise. Et j’ai découvert le vélo couché il y a cinq ans : c’était l’engin qu’il me fallait. Le centre de gravité est très bas, ce qui me convient bien. »

Le vélo, c’est d’abord pour se promener. Sortir de chez lui et s’aérer. D’autant que la piste cyclable qui relie Cernay à Thann passe à 300 m de chez lui. « Un jour, j’ai fait l’aller-retour jusqu’à Montbéliard dans la journée. Un déclic. J’ai eu envie de partir plus loin. ».....

 

Le prochain périple ? « L’an prochain, j’irai de Roscoff, en Bretagne, à Hendaye au Pays basque, au départ de Bordeaux. Il y a suffisamment de pistes cyclables en Europe pour continuer à rouler. J’évite juste les grandes routes, par sécurité. Et à vélo, mon handicap n’en est pas un. »

 

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