Nicolas Lau a déjà fait ses preuves dans l’Hexagone et surtout en Alsace, où il a remporté l’Elsass Enduro Tour puis une étape de ce challenge cette année à Sainte-Marie-aux-Mines. Photo Jean-Marc Loos
Nicolas Lau a bouclé une saison 2012 à la hauteur de ses attentes en Enduro. Le Hohrodois peut désormais se tourner vers l’international avec des ambitions.
Dans la roue de Jérôme Clementz, Nicolas Lau est en train de se faire une place mondiale en Enduro. Cette discipline du VTT, qui allie les qualités du cross-country à celle de la descente, convient au Hohrodois. Après avoir remporté entre autres l’Elsass Enduro Tour les saisons précédentes - il en a encore accroché une manche cette année à Sainte-Marie-aux-Mines - le Haut-Rhinois s’est classé 2 e cette saison à la Mégavalanche de l’Alpe d’Huez, et a remporté celle de l’île de La Réunion devant, notamment, les frères Absalon, Rémy et Julien. Et il a surtout gagné la TransProvence.
C’est dans ce peloton international, au bout d’une course à étapes de sept jours entre Rochebrune (Hautes-Alpes) et Monaco, que le citoyen de Luttenbach a pris une autre dimension. Ses dauphins s’appellent Nicolas Vouilloz, sept fois champion du monde de descente, et Jérôme Clementz, vainqueur sortant.
« C’est la victoire que je retiens plus particulièrement cette saison, car il y avait de nombreux pilotes français et étrangers sur 300 kilomètres, 10 000 mètres de dénivelé positif et 15 000 de négatif, au bout de sept jours de courses et cinq étapes par jour, savoure encore aujourd’hui l’intéressé, alors qu’il a gagné le 29 septembre. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, j’ai eu plus de retour que pour la Mégavalanche. À titre personnel, ç’a m’a permis de mettre les choses au clair. C’est également une épreuve d’endurance avec une gestion de matériel et du stress un cran au-dessus des autres ».
S’il en tire une satisfaction personnelle, le pilote Cube élargit aussi ses horizons en même temps que sa discipline, avec l’Enduro World Series, son objectif en 2013. « La Coupe du monde n’a pas about avec l’Union cycliste internationale, mais que ce championnat privé va montrer qu’il y a du potentiel. Et les portes ne sont pas fermées avec l’UCI ».
Le pilote Cube a un calendrier bien défini avec huit week-ends consacrés à ce challenge international établi comme suit : 18 et 19 mai à Punta Ala (Italie), 29 et 30 juin au Val d’Allos, 6 et 7 juillet aux 2 Alpes, 27 et 28 juillet a Winter Park (Etats-Unis), 10 et 11 août à Whistler (Canada), 24 et 25 août à Val d’Isère, 19 et 20 octobre, finale à Ligure (Italie).
« Le plus difficile se présente »
« Après 2012, il ne faut rien lâcher maintenant, le plus difficile se présente pour confirmer. J’ai 18 compétitions à mon programme dont les manches du Bluegrass Enduro Tour à Mollau (International) les 8 et 9 juin, et à Guebwiller (Classique) le 1 er septembre, précise-t-il. Ce programme chargé est rythmé par la Coupe du monde avec une dizaine d’événements qui gravitent autour. Il faut déjà monter en puissance et puis bien récupérer pour garder le tempo. ».
Cette recette a déjà bien fonctionné sur les conseils de son entraîneur Claire Hassenfratz. Et ce d’autant plus qu’il vit désormais pour la petite reine. « Je me consacre à 100 % au vélo à l’heure actuelle dans la structure Cube. C’est le jour et la nuit avec le loisir. Et j’ai pu courir pour la première fois avec un vélo de 27 pouces et demi à la Réunion, dont j’ai déjà tiré quelques petites leçons. C’est un vélo très rapide et stable dans les parties cassantes et on retarde encore plus le freinage. C’est très intéressant ».
Les promesses ne reposent pas que sur la mécanique du côté de Nicolas Lau, qui, à 23 ans, semble promis à un bel avenir.
le 21/12/2012 à 05:01 par Gilles Legeard